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It's oh so kawaii
20 septembre 2010

mes lectures de l'été

   Ma meilleure lecture des vacances reste sans conteste Je suis très à cheval sur les principes de David Sedaris. Je l'avais acheté lors d'un dévalisage en règle d'un rayon poche un jour de compulsion littéraire, interpellée par la couverture qui pour un poche sortait un peu de l'ordinaire (clin d'oeil à la Plume Dilettante) (bon, tu m'étonnes, c'était la précédente couverture du livre aux éditions de l'Olivier).
   Cette couverture, elle représente David Sedaris lui-même, affublé d'un noeud pap' et d'un seyant pull à rayures. Le personnage semble malicieux mais somme toute plutôt sage et propre sur lui.
   Bon, j'avais bien compris qu'il s'agissait de nouvelles et que le propos serait à teneur humoristique. J'avais d'ailleurs lu le succès de l'auteur chez David Letterman. Soit.

   Mais en fait, je me suis tordue de rire. Cet homme nous raconte absolument tous les petits détails de l'existence, parfois les plus triviaux et, normalement, les plus honteux. Par-dessus tout, c'est très bien rythmé et raconté d'une écriture délicieuse. Et les portraits qu'ils brossent sont très vivants. Et dans sa nouvelle sur la cigarette, il porte un regard très amusant sur le Japon, ses us et coutumes. Et... Lisez-le.

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   Ces vacances ont aussi débuté avec Juliette, Naked de Nick Hornby. Je vous avais déjà exposé l'histoire ici. Si vous voulez vous détendre sans vous prendre la tête, ce n'est pas Les yeux jaunes et blablabla qu'il faut vous procurer, c'est celui-ci. C'est une jolie histoire, teintée de nostalgie. Elle raconte le temps qui passe et les regrets.
   Un regret, d'ailleurs. Je n'ai pas autant adoré que High Fidelity et j'ai trouvé ça moins mordant. Peut-être la faute à la traduction, j'ai trouvé les diverses comparaisons et toutes ces phrases qui visent normalement à faire sourire le lecteur très gauches et mal amenées.

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   J'ai aussi dévoré La Dame aux Camélias d'Alexandre Dumas fils. Je tenais à connaître cette oeuvre depuis très longtemps. Elle se lit très facilement et la construction du récit ainsi que son dénouement sont un régal pour qui a aimé Manon Lescaut ou Adolphe de Benjamin Constant (deux ouvrages que je recommande aussi).

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   Après, j'ai commencé à dévorer Obscura de Régis Descott. Le livre débute avec la découverte à Aix-en-Provence d'une reconstitution macabre du Déjeuner sur l'herbe de Manet. On plonge avec ce thriller dans le monde de la nuit et du commerce du sexe dans le Paris de la fin du XIXe siècle ; on y côtoie le milieu médical, confronté en particulier à la syphilis, et la science aliéniste de l'époque.
   J'ai au début été enchantée. Puis, bien des pages plus loin, j'ai commencé à être agacée des tournures alambiquées et maladroites de l'auteur (décidément, ça commence à devenir une habitude). Vous savez, comme quelqu'un qui aime vaniteusement s'écouter parler. L'histoire n'avance que lentement pendant une bonne partie de l'ouvrage, avant de se précipiter brutalement vers la sortie.
   Un bon thriller, mais certainement pas un chef d'oeuvre de la littérature.

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   J'ai tout de suite enchaîné avec Grâce et dénuement d'Alice Ferney, livre choisi un jour chez mon bouquiniste préféré parce qu'il a reçu le prix Culture et Bibliothèque pour tous. Il conte (oui oui) la relation entre une bibliothécaire et la grande famille de gitans qu'elle a décidé d'aller visiter chaque semaine. Elle vient tout d'abord donner le goût des histoires et de la lecture aux plus jeunes, mais se retrouve très vite fascinée par ces femmes au coeur de la vie en caravane et par Angelina, la grand-mère qui fait office de chef de clan.
   C'est très bien écrit (je le souligne, parce qu'après avoir lu Obscura... ) et surtout très émouvant. Un petit coup de coeur.

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   Il y eut ensuite le désastre des Yeux jaunes des crocodiles de Katherine Pancol.

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   Le dernier livre que j'ai refermé est La solitude des nombres premiers de Paolo Giordano. On y suit d'années en années deux personnages, Alice et Mattia. Tous deux ont un passé douloureux et font montre d'une grande solitude. Comme deux nombres premiers*, ils gravitent l'un à côté de l'autre, perpétuellement, mais sans jamais vraiment franchir la ligne imaginaire qui les sépare.

*Les nombres premiers ne sont divisibles que par 1 et par eux-mêmes ; soupçonneux et solitaires,
certains possèdent cependant un jumeau dont ils ne sont séparés que par un nombre pair.

   Je ne sais pas vraiment quoi penser de ce livre, finalement assez déprimant. Le début, lu fièvreusement dans une bibliothèque sur mon lieu de vacances, était en tout cas très prometteur. Ensuite, sans que je ne puisse me l'expliquer, j'ai trouvé le livre sans saveur.

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   Je suis maintenant plongée dans Cité de verre, premier ouvrage de la Trilogie new-yorkaise de Paul Auster (et c'est palpitant !).

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Commentaires
V
Je suis en train de chercher des idées de livres faciles à lire dans ton blog!<br /> J'avais essayé de lire "la valse lente des tortues" de K. Pancol qu'on m'avait offert...je n'ai pas pu aller au-delà de la p. 150...<br /> Contente que tu conseilles "Adolphe" que j'adoooooore!
X
La solitude des nombres premiers m'a foutu le bourdon comme c'est pas permis, je l'ai trouvé tellement pessimiste ! Sans doute pas la meilleure lecture pour moi ^^ <br /> <br /> Juliet, naked j'ai bien aimé, mais j'ai lu partout que les précédents étaient mieux, je vais me lancer bientôt :)
S
Convaincue! Je vais acheter celui de Sedaris! merci pour cet article! ;)
F
lis aussi "habillés pouir l'hiver" de Sedaris, le meilleur selon moi! et j'ai adoré aussi le Alice Ferney, sensible et sans clichés...
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