ortus deliciarum*
J'ai enfin vu Truman Capote, prenant et passionnant. J'ai regardé Bons baisers de Bruges, un bon petit film avec des scènes assez truculentes et finalement plutôt drôle (très drôle même).
Hier soir je suis allée au cinéma voir Non ma fille, tu n'iras pas danser. J'ai traversé ce film avec délice, savourant chaque minute, chaque plan avec, une fois n'est pas coutume, une grande patience ; à aucun moment je n'ai eu hâte que le film se termine. C'est pourtant souvent le cas pour moi lorsque je vais au cinéma ; vient toujours un moment où j'aimerais, sans louper une once de film, que ça s'accélère juste un petit peu pour pouvoir me reposer, souffler un peu.
C'était la première fois depuis bien longtemps que j'allais voir un film toute seule. J'ai bien aimé cette sensation, être seule, sans voisins, dans une grande salle où je ne connaissais personne. On n'essaie pas de deviner si le film plaît à la personne qui nous accompagne. On ne guette pas ses réactions, on n'a pas à se réjouir de rire des mêmes choses. On n'est pas déçu si elle n'a pas l'air d'apprécier tout particulièrement le film, alors qu'on a tant insisté pour qu'elle vienne le voir. On est là juste pour soi, juste pour son petit plaisir.
Et puis j'aime beaucoup l'affiche du film, allez savoir pourquoi. Peut-être ces arbres, cette verdure, la forêt, et puis ces gros caractères blancs.
Dans la bibliothèque où j'ai effectué mon stage il y a quelques mois, est organisée tous les samedis matins une conversation. On retrouve d'autres personnes qui fréquentent la bibliothèque et, autour d'un café, on discute des derniers livres qu'on a lu, des derniers films qu'on a vu. J'y suis allée samedi dernier, et c'était mon petit plaisir du week-end.
C'est une chose pour laquelle je suis très enthousiaste. Bien sûr on n'est que peu de jeunes à s'y rendre, et ce sont toujours les mêmes personnes qu'on y rencontre. On y parle un peu de tout, du livre qu'on a refermé hier soir, du vieux film avec Dustin Hofmann qu'on a vu la semaine dernière, de religion, de Michel Onfray, des adaptations cinématographiques de livres, de cuisine, de Kiki de Montparnasse... J'essaie d'en parler autour de moi, mais les gens ont du mal à faire la démarche de venir. Ca me mine un peu, je trouve ça dommage.
Par ailleurs j'ai craqué, j'ai acheté le tome 2 de Rosalie Blum, mon dieu mais je suis bluffée, je suis accro, j'idolâtre Camille Jourdy. Je me suis jetée à nouveau sur le tome 1, remarquant pleins de détails qui ne pouvaient que m'échapper lors de ma première lecture. Un certain nombre de petites choses se recoupent, se répondent, j'ai eu l'impression qu'on m'avait délivré une clé, que je faisais désormais partie de ces gens qui reconnaissent ici et là quelques traits familiers dans ce premier volet. Que faire désormais pour ne pas me précipiter en librairie acheter la troisième et dernière partie ?
* désolée pour ce titre, j'ai repris les cours, ce qui explique - peut-être - cette irruption du latin ici ?