grand écran
Mercredi, je suis donc allée voir Away we go de Sam Mendes. Le film a été à la hauteur de mes attentes, il est optimiste, drôle, émouvant et, en plus, nous fait voir du pays. Comme beaucoup j'ai adoré la séquence avec Maggie Gyllenhaal en mère néo-hippie complètement illuminée, mais je dois reconnaître que la famille que Burt et Verona rencontrent à Phoenix n'est pas mal non plus dans son genre. Pas mal de petites trouvailles et de bizarreries comme le fascinant travail de Verona (je ne vous en dit pas plus, vous constaterez - puisque bien sûr si vous ne l'avez pas encore vu vous aurez une furieuse envie de vous précipiter dans votre cinéma à la simple lecture de ces quelques lignes) ; un très bon moment !
Et puis je suis allée voir Les herbes folles, d'Alain Resnais. Je pensais me détendre, j'étais contente de retrouver Sabine Azéma et André Dussolier, et comme beaucoup de gens j'aime beaucoup Mathieu Amalric. J'ai d'ailleurs été séduite par les scènes où il joue. A d'autres moments aussi j'ai parfois ri. Mais la plupart du temps je n'ai pas compris les esclaffements des autres gens présents dans la salle. Alors ce que je vais commencer par faire, c'est mettre mon agacement sur le compte de mon environnement immédiat. Ce mec à côté de moi, qui faisait craquer ses doigts toutes les cinq minutes et s'étouffait en riant ; qui passait le reste de son temps à respirer très fort et très vite, avec le nez qui siffle et en se grattant la barbe (scritch scritch pendant une centaine de minutes, je me suis concentrée très fort pour ne pas lui demander d'arrêter ça). Mais peut-être que c'est parce que le film me laissait complètement de glace que n'ai pas oublié mon voisin.
J'ai trouvé ça très long, un peu prise de tête, avec trop d'effets au niveau de la réalisation et de la réalisation ce qui rendait le dispositif un peu lourdingue. Les acteurs semblent n'être que des pantins. Au début les personnages ont quelques particularité intéressantes, on a envie d'en savoir. Par ailleurs avec les étranges pulsions de Georges (interprété par Dussolier), ces pulsions qui cessent, paf, comme ça. Les seuls éléments intéressants nous laissent vite tomber.
Ca faisait bien longtemps, très longtemps que je n'avais pas été déçue par un film. Je n'irais pas jusqu'à dire que je regrette les quelques euros déboursés pour la place, mais presque, bon sang.
Tu m'étonnes que les gens n'aient plus envie de lire les critiques.
Ah oui et j'oubliais : n'aurait-on pas pu se passer de cette publicité intempestive qui faisait régulièrement irruption dans le film ? Sans rire, depuis le film Sex and the City je n'avais pas vu autant de marques défiler devant mes yeux...